Patrimoine naturel

« J’ai vu le plus beau pays du monde : j’ai vu les beautés et les tours de cette belle Seine pendant quatre ou cinq lieues, et les plus agréables prairies du monde ; ses bords n’en doivent rien à ceux de la Loire ; ils sont gracieux, ils sont ornés de maisons, d’arbres, de petits saules, de petits canaux qu’on fait sortir de la riviére…. » Madame de Sévigné en 1689
Si Madame de Sévigné s’émerveille de ce qu’elle découvre en Normandie, nous pouvons plusieurs siécles après nous émerveiller du cadre de vie que nous offre au quotidien le territoire de la commune de Notre-Dame de l’Isle.

         Le village se situe dans une partie de la vallée de la Seine, relativement rectiligne, bordée au Nord par le plateau du Vexin et au Sud par le plateau de Madrie, dominant tous deux la vallée de plus de cent métres Les arbres du bois de Mézières, très présents dans le paysage sur le haut des côteaux, soulignent l’horizon d’une ligne verte continue qui encadre le village en ondulant, formant un amphithéatre étiré. De cet amphithéâtre s’étend une vaste plaine où les parcelles, groupées, sont facilement accessibles pour leur exploitation.
Ce paysage agricole d’un seul tenant, rare dans la vallée, confère à la commune une véritable identité aux visages multiples et colorés variant au fil des saisons et des cultures. Tous les Islois et Isloises, trés attachés à ce paysage très ample et plein de poésie, sont conscients qu’il faut le préserver…

         A l’opposé de ces côteaux les berges de la Seine ont un caractére naturel dominant. Un chemin de halage permet de longer la commune de Pressagny l’Orgueilleux à l’entrée de Port-Mort, les deux villages voisins. Sur l’ile aux Boeufs, appartenant à de Notre-Dame de Œdicnèmel’Isle, une espéce protégée en voie de disparition « l’oedicnème criard » serait encore présente…Faune et flore sauvages sont de plus en plus souvent l’objet d’observation de kayakistes ou d’amateurs d’aviron qui peuvent s’en approcher facilement…
Si l’habitat (Charte architecturale et paysagère) reste un élément important de la qualité du paysage, la commune a su jusqu’à présent éviter la construction de lotissements, permettant aux rues, que ce soit dans son hameau de Pressagny le Val, dans le centre autour de sa Mairie et de son église ou près des berges de la Seine, de conserver leur caractère ancien et normand..

       En conclusion, chacun doit prendre conscience de sa responsabilité à l’égard du paysage car il «est une affaire de culture partagée».

Voici ce que l’on peut lire dans l’Atlas des paysages de la Haute Normandie, document de référence accessible à http://www.normandie.developpement-durable.gouv.fr/l-atlas-des-paysages-haute-normandie-r617.html :
«Le paysage n’est la préoccupation principale de personne, mais il est le produit dérivé d’un grand nombre d’actions menées par beaucoup de monde : en ce sens il est le reflet d’une relation des hommes à leur environnement quotidien. Le maire qui étend sa commune et qui l’aménage, l’habitant qui dépose son permis de construire, qui repeint ses volets ou qui refait sa clôture, l’agriculteur et l’éleveur qui produisent, l’entrepreneur qui s’implante, l’ingénieur et le technicien qui redessinent la route ou le cours d’eau, l’Etat, la Région, les Départements et les collectivités locales, qui réglementent, investissent et subventionnent dans les domaines de l’économie, du logement, de l’environnement, des infrastructures et des équipements, les associations qui prennent part aux débats et influent sur les décisions, sont chacun responsable de la qualité du cadre de vie ».